Lorsqu’on pense à Ubisoft, des titres emblématiques comme Assassin’s Creed ou Far Cry viennent immédiatement à l’esprit. Mais, en 2020, une autre histoire, bien plus sombre, est venue ternir la réputation de ce géant du jeu vidéo. Partons à la découverte de cette affaire qui a secoué l’industrie.

Résumons d’abord le tableau. En 2020, le ciel s’est assombri sur Ubisoft avec la révélation de plusieurs cas de harcèlement en son sein. Une tempête médiatique qui est rapidement devenue l’« affaire Ubisoft », impliquant certains des grands noms de la société.

Flashback : quand tout a commencé

Au printemps 2020, des échos troublants se sont fait entendre. Plusieurs figures emblématiques d’Ubisoft, comme Maxime Beland, Vice President Editorial, et Chris Hendry, Team Lead Level Art à Montréal, sont citées dans de graves accusations. Alexandre Amancio, un ancien de la maison, et Tommy Francois, Vice President éditorial de renom, sont également mis en lumière pour des comportements inappropriés. Ces derniers, notamment, ont fait face à des allégations particulièrement choquantes. Des histoires relayées et amplifiées sur les réseaux sociaux, notamment Twitter.

Solidaires Informatique, syndicat influent dans le milieu, avait alors publié une lettre accablante. Ils parlaient d’une problématique « systémique, tolérée de manière massive et de longue date ». 😱 Un constat glaçant.

Bloomberg a également rapporté que, suite à ces dénonciations, Ubisoft avait pris la décision de suspendre deux de ses cadres cités, à savoir Tommy François et Maxime Béland.

Vidéo de Lusty sur l’affaire Ubisoft : « Après un an d’enquête ces anciens de chez Ubisoft se font arrêter ! »

L’après-éclat : une réponse insuffisante ?

Plus d’un an après cette onde de choc, un groupe nommé « A Better Ubisoft » s’insurgeait contre le manque de réactivité de la direction. Ils ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils considèrent comme une indifférence de la part d’Ubisoft. Ces employés engagés ont d’ailleurs élargi leur soutien à d’autres mouvements similaires, dont ceux de studios comme Activision.

L’intervention judiciaire

Il aura fallu attendre cette rentrée 2023 pour voir une véritable avancée sur le plan judiciaire. Selon Libération, après une année d’enquête minutieuse, cinq anciens employés d’Ubisoft ont été placés en garde à vue. Serge Hascoët et Tommy François sont notamment évoqués. L’enquête, axée sur des accusations de harcèlement, s’est nourrie des témoignages de dizaines d’employés et d’ex-employés.

Maude Beckers, l’avocate des plaignants, a déclaré : « Ça fait vingt-deux ans que je fais ce métier, c’est la première fois que je vois un travail aussi conséquent [de la police judiciaire] sur des dénonciations de cette nature… »

De son côté, Yves Guillemot, figure de proue d’Ubisoft, n’aurait pas encore été convoqué par la justice. Mais le climat est tendu, avec des témoignages accablants qui pointent du doigt une culture d’entreprise problématique.

Dans le monde coloré et passionnant des jeux vidéo, il est essentiel de veiller au respect et à la bienveillance pour tous. Les jeux sont une évasion, une passion, mais les coulisses doivent être à la hauteur de ce que nous vivons à l’écran. Espérons que cette affaire mènera à une prise de conscience générale dans l’industrie.

Source : https://www.xboxygen.com/News/46665-Harcelement-chez-Ubisoft-plusieurs-ex-cadres-places-en-garde-a-vue